Approche Corps-esprit

Sophrologie

Le mot “sophrologie” est un néologisme créé en 1960 par Alfonso Caycedo (1932-2017), neuropsychiatre Colombien à partir de trois racines du Grec ancien; “sos” (Bien portant, harmonie), “phren” (conscience, esprit) et “logia” (étude, science) afin de qualifier “sa nouvelle école scientifique qui étudie les modifications de la conscience humaine”.

La devise de la sophrologie originele est “Ut Conscientia Noscatur” (pour que la science soit connue).

L’utilisation du suffixe “logie” du Grec ancien “logia” lui même de “logos” (paroles, discours), que les détracteurs de cette discipline conteste, prétextant qu’il tend à lui donner une apparence scientifique, est pourtant clairement à rapprocher de bon nombre d’autres pratiques destinées à libérer la parole, à rendre conscient l’inconscient.

Même si l’étymologie exprime l’harmonisation de l’esprit par le discours donc, Caycedo s’inspire de ses connaissances en neuropsychiatrie et psychiatrie, en y ajoutant l’hypnose, le training autogène, la relaxation progressive puis y associe des notions de mouvements comme la phénoménologie puis plus tard par l’intermédiaire de son épouse Française qui pratique le yoga, une façon différente d’appréhender la conscience en incluant le corps. Il approfondira son approche orientaliste auprès de yogis Indous, de lamas Tibétains et la pratique du Zen Japonais, durant plusieurs années.

Sa vision très personnelle se distingue en 1988 sous l’appellation de “sophrologie caycédienne”, se différenciant ainsi des autres écoles de formation à la sophrologie qui entre temps ont vues le jour, comme la sophrologie d’inspiration, phénoménologique, analytique ou existentielle.

En France, c’est en 1966 que le dentiste Raymond Abrezol (1931-2010) créer la Société Française de Sophrologie.

Bien que critiquée et décriée, notamment par le ministère de la santé, en faisant paraître au journal officiel du 21 Septembre 2004: “La sophrologie n’est pas une discipline définie ni reconnue dans le cadre du code de la santé publique (…) cette activité ne saurait être considérée comme une méthode thérapeutique à promouvoir”, la sophrologie est en 2011, citée par le même ministère, à travers le témoignage d’un usage fait en milieu hospitalier dans le cadre de soin de patients en cancérologie, et utilisée dans les milieux de la médecine obtétricale, du sport de compétition ou dans le domaine des pathologies chroniques notamment.

En conclusion, selon l’académie internationale de sophrologie Caycédienne et Patrick-André Chené sophrologue Français : “la sophrologie ne se considère pas comme une technique de relaxation ou comme une thérapie mais comme une discipline de développement de la conscience”.

Les études sont le plus souvent le fruit de praticiens désireux de promouvoir leur discipline, il reste donc à approuver le travail épistémologique qui validerait scientifiquement les fondements, les méthodes et les résultats d’une pratique Française, quasi inexistante dans le reste du monde.